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Un Mythe

La V-Max Yamaha est un cas unique dans les annales de la moto. Quasi inchangée esthétiquement depuis sa présentation officielle aux États-Unis, en octobre 1984 à Las Vegas, cette fabuleuse moto est restée attrayante, avec sa ligne étonnante, pendant ses 20 ans de carrière, prouvant le génie de ses pères créateurs. Fin 1981, début 1982, Ed Burke planche sur le concept V-Max en collaboration avec le bureau de style JK Design International pour imaginer un produit répondant aux attentes spécifiques des consommateurs américains. Les premières esquisses furent élaborées, puis affinées pour prendre la direction du Japon et être étudiées. Le projet, dont l’un des points primordiaux était la motorisation par un V4, est accepté. Le seul V4 existant chez Yamaha est celui de la 1200 Venture. Ce moteur est retravaillé afin d’être en adéquation avec le style visuel rageur de l’engin. Un prototype est fabriqué sur ces bases en respectant le projet initial, et ainsi voit le jour l’illustre V-Max.
Historiquement, les évolutions de la Yamaha restent mineures, même si deux changements importants sont à signaler dans son évolution. Le premier intervient en 1991 : la puissance moteur diminue de 100 ch à 95 ch (conséquence de la mise aux normes antibruit) et de nouveaux arbres à cames sont montés (pour augmenter la levée des soupapes), permettant d’obtenir plus de couple en bas et de conserver son côté "viril". Le second, réalisé en 1993, touche à la partie-cycle et remédie en partie au principal défaut de la V-Max, son freinage, avec l’adoption de disques avant ventilés de 298 mm et d’étriers quatre pistons et aussi d’une fourche de ø 43 mm à la place de celle d’un diamètre de 40 mm, source de critique. Pour conclure : une V-Max reste une V-Max : mythique, attachante, splendide... C’est une moto avec une histoire, une moto qui inspire la création, une moto qu’un jour ou l’autre on rêve de posséder et qui, lorsque vous franchissez le pas, vous comble par son caractère. Ses défauts deviennent plaisirs, vous y remédiez, vous la transformez, vous la bichonnez, bref vous l’aimez.
Moto culte au design génial, résultant du mélange magique des lignes audacieuses de sa carrosserie et de la visualisation de son imposant moteur V4 ceint par son cadre tubulaire, la V-Max est une moto d’exception dans tous les sens du terme : une moto intemporelle.
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L’arrivée en France
Au début de l’année 1983, Jean-Claude Olivier découvre la V-Max lors d’une visite au Japon et tombe sous son charme. Mais, commercialiser la V-Max en France veut dire aussi la distribuer dans toute l’Europe, et les dirigeants de Yamaha ne sont pas très enthousiastes à cette idée. JCO réussit cependant à décider, fin 1983, les Japonais pour que lui soit fournie une dizaine de motos. En janvier 1985, la première V-Max arrive en France. J-C Olivier la prête à un de ses amis, Boby Barrier, pour qu’il aille exhiber la nouveauté dans un des hauts lieux du show-biz français : Saint-Tropez. La démarche aboutit au-delà de ses espérances : une trentaine de commandes tombent, soit trois fois plus que de motos disponibles. Le pari est réussi et, en juillet 1985, ce sont dix V-Max qui sillonnent les rues de Saint-Tropez, assurant ainsi une promotion de choix.
V-MAX version Us
Aux États-Unis, la V-Max est commercialisée avec un système de suralimentation VBoost. Ce système, géré par un servomoteur, suralimente le moteur après l’ouverture d’un papillon situé avant les rampes des carbus, procurant ainsi dans les hauts régimes un surcroît de puissance à la Yamaha et donc des accélérations plus musclées. En France et en Europe, la V-Max ne dispose pas du système V-Boost, mais ce manque ne l’empêche pas d’être considérée à l’époque comme une moto surpuissante à ne pas mettre entre toutes les mains. C’est également ainsi que se créent mythes et légendes.

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